De Gérardmer à Las Vegas, en passant par Lanzarote…

Posté par le 27 oct 2015

Le 15 août 2015 n’aura pas été une journée mémorable pour moi. Elle ne me laissera qu’un souvenir douloureux, froid, et « mi figue-mi raisin ». Pour ma 3ème participation à l’Embrunman, je n’ai pas pris le même plaisir que lors de mes deux dernières victoires, cette fois le froid aura eu raison de moi. Et cette 2ème place ne représente pas pour moi une « performance ».
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Mais je ne pouvais pas rester comme ça après ma course favorite, j’avais comme un goût d’inachevé. Je devais normalement aller courir au Pays de Galles pour faire l’Ironman en septembre, mais mon coeur m’a dirigée vers d’autres aventures. J’ai voulu aller me faire plaisir sur des 70.3, une distance que je maîtrise mieux pour l’instant, et j’ai immédiatement pensé à Gérardmer.

Entre Embrun et Gérardmer, je me suis tout d’abord reposée, puis j’ai repris progressivement et j’ai beaucoup travaillé mon mental.
Je me suis retrouvée là-bas comme une outsider et ça m’a fait un bien fou, j’en avais besoin à ce moment-là. J’ai pris le départ de cette course avec le coeur léger, l’esprit libéré et une envie débordante.
Et la course est passée tellement vite… J’ai aimé la natation, j’ai adoré le vélo où, à ma grande surprise, j’ai réussi à battre le record de Caroline Steffen et où j’ai passé un moment magnifique, et j’ai savouré la course à pied même si elle était très loin d’être facile!
Cette course-là, oui, restera à jamais gravée dans ma mémoire!
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Puis j’ai choisi Lanzarote. Je ne connaissais l’île qu’à travers Romain (pour qui c’est une deuxième maison), et je voulais enfin aller voir de mes propres yeux. En plus, le vent, la chaleur et la difficulté du parcours cycliste m’attiraient particulièrement.
Je n’ai pas regretté, j’ai obtenu une 2è place qui voulait dire beaucoup pour moi, derrière une Jodie Swallow en grande forme. J’ai tellement adoré la partie cycliste que je me suis mis en tête de venir faire l’Ironman l’année prochaine.
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Pour continuer mon enchainement de courses, je me suis rapprochée d’Hawaii où j’allais encourager Romain, et c’est donc à Las Vegas que j’ai couru mon dernier 70.3.
Une semaine avant Hawaii, je m’attendais à ce que la start-list ne soit pas très élevée mais c’était tout l’inverse: Melanie McQuaid, Lauren Goss, Nikki Butterfield, et j’en oublie…
Après une natation moyenne, j’ai pu m’exprimer en vélo et revenir sur les meilleures, réaliser le 2è temps, et poser le vélo en 4è position.
Mais c’est en course à pied que j’ai commencé à être dans une grosse galère… Une galère comme je n’en avais jamais connu sur 70.3, là où d’habitude je suis dans mon élément. Depuis une semaine, j’avais une petite douleur à un mollet qui me perturbait un peu, mais je pense aussi que l’enchainement rapproché de courses depuis juillet y est pour beaucoup. J’étais complètement incapable de mettre un pied devant l’autre, et rallier la ligne d’arrivée a été une grande souffrance.
Cette 8è place me déçoit donc forcément, mais je saurai en tirer des enseignements pour mes prochaines courses. Cette course m’a aussi permis de valider mes progrès en vélo sur des terrains variés, et j’en suis satisfaite.

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Cependant je ne regrette rien: chacune de ces expériences m’a apportée quelque chose de positif, et m’a permis de monter sur le podium à plusieurs reprises.

Je sais que ce que je vis est extraordinaire, et je veux en profiter à 200%!
Alors je sais que la route est longue mais elle en vaut la peine, et je profiterai de chacun de ces moments pour toujours apprendre, progresser, et atteindre mes objectifs.
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